« Le Monde appartient aux Hommes Pressés » ; voilà une formule efficace qui, assénée avec aplomb à une compagne de cabriole qui ferait la moue à une prestation en « feu de paille », est certifiée plus conservatrice pour l’amour-propre que du formol.
Un 5 à 7 qui s’achève opportunément avant 17 H 08 met entre les mains de l’Homme Pressé un surplus de temps dont il est friand, boulimique, et dont il ne tardera pas à faire usage pour embrasser ses courses, consulter son cheval, parier sur sa banque et acheter son fils avant 18 H 00, dans une gigue endiablée qui semblerait déroutante aux yeux de l’Homme d’Hier.
Un Homme Pressé manque toujours cruellement du temps pour vivre, et n’a donc évidemment jamais le temps de mourir, à moins de le faire à pieds joints dans un unique élan, sans jamais consentir à rogner sur l’horaire de son prochain rendez-vous. L’homme Pressé ne s’arrête jamais ; On trouvera donc logique qu’il préfère ainsi s’escamoter face à la première main qui à l’insolence de lui commander « Halte ! » et de ne pas s’abaisser à son approche.
C. Jérôme a bichonné son cancer des mois durant dans un humble silence ; une attitude aujourd’hui obsolète, que ne saurait probablement admettre Jérôme C., dont on guette (plutôt qu’on redoute) avec une gourmandise malsaine qu’il « S’en Aille comme un Prince » à la mode des médecins du Cambodge.
Sous les regards du Monde entier, L’Homme Pressé excelle à accomplir ces sortes de longues courses d’élan qui s’achèvent en saut dans la tombe ; bon premier devant la pointeuse du Grand Éternel.
Les « Batailles Rapides » proposent également à ceux là un périple par le plus court chemin qui relie le lancement du jeu à l’écran de fin de partie. Vous trouverez aujourd’hui la traduction du chapitre du manuel de jeu 2.0 consacré aux spécificités et au paramétrage de ce mode de jeu. Précipitez-vous !