Reconnaissance

« Le moment où vous devez être à l’écoute de vos peurs, c’est avant d’arrêter un plan de bataille. C’est durant ce laps de temps qu’il vous faut prêter attention à vos pires fantasmes ! Une fois pris en considération tous les éléments, toutes vos peurs, puis pris votre décision, balayez toutes vos craintes et allez de l’avant ! »

George S. Patton

Recon1

Quel que soit le scénario, votre objectif consiste à vous placer en position de supériorité par rapport à votre adversaire et de toujours y opposer le fort au faible. Comment pouvez-vous le faire si vous ignorez où se trouve l’ennemi ni quelles sont ses intentions ? Que savez-vous de l’effectif auquel vous êtes opposé ? En outre, êtes-vous renseigné sur chacun des éléments suivants ?

  • Où se trouve la principale ligne de résistance (PLR) de l’adversaire ?
  • Où est concentrée la force de contre-attaque motorisée de l’ennemi ?
  • Où sont les flancs de l’ennemi ?
  • Quels sont ces principaux axes de progression ?
  • Où sont situés ses avant-postes ?
  • A quel endroit sont stationnées ses réserves ?

La finalité de toute action de reconnaissance est d’atteindre un stade où vous êtes en mesure de « voir » l’effectif ennemi avec un niveau de précision tel que le choix de l’endroit où vous devez frapper devient évident.

Selon le chapitre « Tactics » du Field Manual actuellement en vigueur dans l’Armée Américaine :

Les principes fondamentaux d’une avancée au contact de l’ennemi :

  • Concentrez tous vos efforts à localiser l’ennemi
  • Faites en sorte que le premier contact se fasse avec le plus petit effectif possible, compatible avec la préservation de cet effectif.
  • Établissez le premier contact avec un effectif réduit, mobile et autonome, afin d’éviter un engagement décisif de votre force principale sur un terrain choisi par l’ennemi. Procéder ainsi offre au commandant un maximum de flexibilité pour réagir avec efficacité à la situation.
  • Organisez votre effectif par fonction et adoptez les formations pré-établies pour vous déployer et être en mesure d’attaquer dans toutes les directions.
  • Gardez les unités à portée de soutien réciproque afin de faciliter une réponse flexible.
  • Une fois le contact acquis, Maintenez-le quel que soit le plan d’action (PA) arrêté.

FM 3-90 – TACTICS

Tous ces points sont importants, mais j’ai mis en gras quelques points qui me semblent particulièrement fondamentaux, et sont au cœur de notre propos. Tout d’abord, «Concentrer tous vos efforts à localiser l’ennemi » peut sembler tomber sous le sens, mais vous seriez probablement surpris du nombre de joueurs qui établissent un plan de bataille complet sans connaître de l’ennemi autre chose que ce qui est écrit dans le briefing du scénario. Voir la « Méthode de raisonnement tactique ».

Procéder ainsi offre au commandant un maximum de flexibilité pour réagir avec efficacité à la situation – adoptez les formations pré-établies pour vous déployer et être en mesure d’attaquer dans toutes les directions – Gardez les unités à portée de soutien réciproque afin de faciliter une réponse flexible –SOYEZ FLEXIBLE ! Agir avec le maximum de flexibilité est le « fil rouge » de cette liste de fondamentaux. La seule façon d’y parvenir est de récolter l’information puis, lorsque vous êtes convaincu d’avoir cerné la façon dont l’ennemi est déployé, la composition de son effectif, ainsi que ses intentions (ou du moins pouvez tabler sur une hypothèse raisonnable), vous pouvez alors élaborer des plans qui tiennent compte de ces informations. Ajoutez y une action dans le bon tempo et qui combine habilement vos forces, et vous aboutissez à une situation où le combat contre votre adversaire devient une lutte inégale. En tout cas, si elle le devient, c’est que vous faites les choses correctement !

Sun Tzu savait déjà que la connaissance de l’adversaire apporte un avantage décisif au combat (le gras est de moi)

Cherchez à savoir la façon dont l’ennemi est déployé, et effectuez une reconnaissance du champs de bataille.

Sondez ses positions et renseignez-vous sur l’endroit où il est fort, et celui où il est faible.

Une armée devrait être semblable à l’eau, qui évite les hauteurs et se précipite dans les dépressions ; De la même manière, une armée évite la force et frappe la faiblesse.

Personnellement, j’affecte à la fonction de reconnaissance jusqu’au tiers de mon effectif, en conservant le reste soit dans une zone de rassemblement en attente des résultats, soit à la suite des équipes de reconnaissance, prêts à converger sur toute faiblesse identifiée dans le dispositif ennemi.

Sur les images qui suivent, le groupe de tête de la section (les autres groupes de cette section sont hors-champ, en bas de l’image) est divisé en équipes qui progressent en avant de la section, en reconnaissance du terrain. Que le reste de la section les suive ou non dépend de ce que les équipes de reconnaissance vont y trouver.

Des équipes d'infanterie effectuent une reconnaissance de la vallée
Des équipes d’infanterie effectuent une reconnaissance de la vallée

Lorsque vous progressez dans une zone non reconnue, essayez de ne pas déplacer toutes vos équipes en même temps. Les équipes observent mieux lorsqu’elles sont statiques ; essayez donc d’avoir toujours au moins une équipe à l’arrêt, en position d’observer et couvrir le mouvement des autres équipes.

Tentez de faire évoluer vos équipes à minima par deux, à distance de vue, de façon à ce qu’elles puissent veiller l’une sur l’autre durant leur progression dans le secteur désigné.

Equipe de reconnaissance en position d'observation de l'activité ennemie (contacts sonores et visuels)
Equipe de reconnaissance en position d’observation de l’activité ennemie (contacts sonores et visuels)

Au fur et à mesure, vous allez commencer à identifier les positions et l’intention de l’ennemi ; tout l’art consiste à reconstituer l’ordre de bataille ennemi à partir de ces bribes d’information. Ce puzzle reconstitué vous servira de base pour votre propre planification.

Déplacement de la formation ennemie observée par les équipes de reconnaissance
Déplacement de la formation ennemie observée par les équipes de reconnaissance

Exemple – sur l’image ci-dessus, je dispose de plusieurs équipes de reconnaissance en position d’observer les unités ennemies qui progressent en direction de la petite cuvette située au centre de l’image. Sur plusieurs tours, mes équipes repèrent et identifient :

  •  Deux groupes de fusiliers (Fallschirmjäger -FJ)
  • Une équipe Panzerschreck (FJ)
  • Une équipe mortier léger (FJ)

A partir de ces informations, il m’est raisonnablement possible de conclure que mon adversaire avance au moins une section complète de Fallschirmjäger à l’intérieur de cette cuvette. Il m’est possible de le déduire sans pourtant avoir vu le troisième groupe, ni même le QG. Si j’avais identifié qu’un certain nombre d’éléments d’appui de la compagnie escortait cette section, je pouvais alors revoir à la hausse mon estimation, en comptabilisant les éléments de soutien de la Compagnie présent dans le secteur. Vous êtes condamné à assembler les pièces d’un puzzle, mais ne travaillez jamais complètement à l’aveuglette.

Dans le monde réel, les officines de renseignements tactiques ont à portée de main de nombreux modèles auxquelles elles peuvent rapidement se référer pour obtenir les ordres de bataille ennemis, les organigrammes standards des formations ennemies ect…qui les aident à rendre leurs conclusions. Dans Combat Mission, vous disposez aussi de quelque chose de similaire. Mettons que vous jouiez une partie et observiez les unités dont je parle au dessus ; il vous est facile d’ouvrir l’éditeur et d’y comparer vos observations avec l’organigramme d’une formation de Fallschirmjäger.

Dans notre exemple, une fois acquis que l’organisation d’une section de FJ est la suivante, vous pouvez rapidement identifier les éléments manquants et savoir plus précisément à quoi vous attendre.

Section de Fallschirmjäger

  • QG de Section
  • Equipe Panzerschreck
  • Equipe Mortier léger
  • 1er Groupe de Fusiliers
  • 2ème Groupe de Fusiliers
  • 3ème Groupe de Fusiliers

Les unités qui n’ont pas été repérées sont en rouge et vous pouvez soit vous attendre à ce que ces unités évoluent dans le même secteur, soit anticiper que vous aurez maille à partir avec elle si vous décider d’attaquer la formation.

Si vous observez trois chars dans une zone et savez que cinq chars forment une section complète, vous pouvez raisonnablement conclure que vous ne voyez qu’une partie de la section. En réalité, il ne pourrait bien y avoir que trois ou quatre chars, mais procédez toujours en faisant une estimation par formation. Si vous repérez plus d’une moitié de section, il existe de grandes chances que vous soyez face à une section complète.

Souvent, tout ce dont vous disposez est une masse de contacts sonores, tels que ceux qu’on voit sur l’image ci-dessous. Dans ce cas, il vous faut rester patient, et au fil du temps pourrez vous peut-être voir l’espace d’une seconde ou deux quelques-uns de ces contacts se confirmer en visuel ; vous aurez ainsi une meilleure appréciation de ce à quoi vous faites face. Ce genre de secteur est probablement de ceux que vous chercherez à éviter jusqu’à ce que vous en sachiez davantage.

Activité ennemie détectée par le biais de contacts sonores
Activité ennemie détectée par le biais de contacts sonores

Types de reconnaissance – il existe deux types de reconnaissance. Le choix de l’un ou l’autre est déterminé par la mission, le temps disponible pour l’accomplir, mais peut être aussi soufflé par votre propre inclinaison personnelle, votre compétence ou votre style de jeu. Il s’agit soit de Command Push, soit de Recon Pull.

Source – Cet article est une traduction de « Reconnaissance » par Bil Hardenberger, dont l’original (en anglais) est consultable sur le Blog Battle Drill

Recon Pull

ReconPull-05

Cette technique nécessite l’éparpillement des équipes de reco sur une vaste surface, afin de tester les avenues d’attaque potentielles avant d’en adopter une. La planification se fait à l’issue de la reco et de l’estimation des forces et faiblesses ennemies sur ces axes.

Pour résumer, la reco dicte l’axe de l’effort d’attaque qui devrait suivre la route la moins défendue.

Ce type de reco est plus lent et plus méthodique, mais en retour peut s’avérer largement gagnant si fait correctement. On cherche à avoir une vision la plus complète possible du déploiement ennemi et sa composition avant de décider d’un plan d’attaque. La mise en œuvre correcte nécessite beaucoup de patience et l’aptitude à discerner ou deviner les plans ennemis à partir de quelques éléments de renseignement épars.

Le Auftragstaktik (en allemand) est l’équivalent du Recon Pull et pousse les joueurs à faire preuve d’initiative, de flexibilité et de l’improvisation quant au commandement.

Command Push

Command-Push

Cette technique suppose que les avenues d’attaque sont décidées. Le rôle de la réco est de nettoyer les avenues d’attaque des forces ennemies, et/ou récolter l’info pour les forces qui suivent, au fur et à mesure qu’elles avancent, selon ces avenues d’attaque prédéterminées.

Ce type de reco est plus rapide, mais peut être la source de danger si la plupart des routes sont bien défendues. Les pertes engendrées peuvent obliger à s’arrêter pour se regrouper, re-planifier l’attaque, ou persister de façon obstinée à s’enfoncer dans une défense adverse bien déployée (cette option est souvent celle de la plupart des joueurs CM).

Cependant, si fait correctement, ce type de reconnaissance peut être très efficace à condition d’avoir fait une bonne analyse détaillée du terrain et identifié les points clés et les positions les plus probables de l’ennemi. Dans ce cas, la rapidité de l’avance peut être fulgurante et complètement submerger l’ennemi.

Le Befehlstaktik, (en allemand) est l’équivalent du « Command Push » et s’appuie également sur un plan et des ordres pré-établis.

19 Responses to Reconnaissance

  1. Alma dit :

    Très intéressant surtout la dernière phrase « command push » ou « recon pull ».
    Mais… il faut avouer qu’on rarement l’occasion de mettre en pratique ! Et (trop ?) souvent les scénarios ou QB avec des objectifs fixes déterminent d’emblée la tactique. Par exemple l’AAR ‘The Fianl Countdown, , on assiste à un rush généralisé !
    C’est peut-être une des limitations de CM, avec des cartes trop petites et des objectifs fixes et fermes dès le départ, que la reconnaissance n’est pas souvent utilisée.

  2. Carlos dit :

    Tu as raison sur l’importance limitée de la reconnaissance dans « The Final Countdown ». C’est toutefois du à des circonstances très particulières, liées à l’aspect hautement « ludique » de ce genre de tournoi.

    Les deux joueurs savent en effet parfaitement, dès le départ, qu’ils se situent à l’opposé symétrique l’un de l’autre. Ils savent aussi que les objectifs sont équidistants et, puisque les zones de départ sont connues, quels chemins sont « hors-vue » durant les premières minutes de jeu.
    Ils savent enfin que nulle unité ennemie n’est planquée sur le chemin et peuvent prévoir à quel endroit -à quelques mètres près- se produira le contact.

    Enfin, étant donné que les objectifs sont urbains et que la position profite au premier arrivé, qui devient le défenseur de circonstance….

    …Tous ces éléments concourent à faire du rush une option sensée.

    C’est une configuration de jeu très particulière, qu’on retrouve pas si souvent en scénario, et je pense pas de façon aussi flagrante dans la plupart des QB de rencontre.

    surtout la dernière phrase « command push » ou « recon pull ».

    A moins que quelqu’un d’autre s’y mette (ce qui serait bien), j’ajouterai dans un avenir plus ou moins lointain la traduction de ces deux courtes notices.

    • Alma dit :

      C’est vrai. CM apporte de toute façon un coté ludique. En fait, ce qui est plus proche de ce que je voulais suggérer, c’est le système des objectifs à points pousse trop souvent au « command push ».

  3. Emil dit :

    Je suis en plein dedans sur Oustanding Gallery

    Une carte immense … Finalement pas trop d’info sur l’ennemi
    donc je sonde le terrain mais ce n’est pas évident …
    Je commet pas mal d’erreur de débutant en bougeant des pièces importante sans vérifier leurs protection.. je me prends un peu les pieds dans le tapis …

  4. Ice-Cream-Truck dit :

    Décidemment, les articles ici sont d’une très belle qualité.
    ICT l’attendait et combat mission.fr l’a fait…
    Me reste plus qu’à suivre ces recommandations.

    Pour la conclusion, si j’ai bien compris;
    La command push, c’est la reco la plus rapide quand on manque de temps et il ne faut pas que la zone d’investigation soit grande.
    La Reco Pull, est plus sure et plus efficace mais beaucoup plus lente et est faite pour des zones étendues.

    Tout de même, quant à connaitre l’intention de l’ennemi, c’est à mon avis plus hasardeux surtout si l’adversaire à une certaine finesse à dissimuler ses troupes et ses mouvements.

  5. Carlos dit :

    Décidemment, les articles ici sont d’une très belle qualité.
    ICT l’attendait et combat mission.fr l’a fait…

    Bil Hardenberger en premier lieu…

    Pour la distinction entre « Command Push » et « Recon Pull », c’est à peu près tel que tu l’as dit. disons qu’avec « Command Push » les axes de reconnaissance sont soumis à un plan de bataille préétabli, qui a d’abord défini des axes de progression. Avec « Recon Pull », le plan de bataille est initialement moins déterminé, et attend les informations tirées de la reconnaissance pour être complètement arrêté et mis en oeuvre.

    Tout de même, quant à connaitre l’intention de l’ennemi, c’est à mon avis plus hasardeux surtout si l’adversaire à une certaine finesse à dissimuler ses troupes et ses mouvements.

    J’enfonce les portes ouvertes en rappelant qu’il est toujours utile de se mettre un moment à la place de l’adversaire et d’apprécier là où son effort serait pertinent (de son point de vue)
    …Sans oublier le corollaire de la loi de Murphy qui veut que l’adversaire fera toujours le mouvement qui vous ennuiera le plus. 😀

  6. Alma dit :

    J’aimerai bien voir un exemple en AAR d’un « recon pull »… perso j’en ai pas vu. Je suis pas sûr que l’échelle tactique de CM le permette. PaJe suis sûr que certains spécialistes sur ce site peuvent nous confirmer ça.
    [Messages regroupés] OOOps, faute de frappe… juste pour dire que je suis par contre sûr que des spécialistes peuvent nous confirmer ou pas si le « recon pull » est à l’échelle tactique de CM2.

    • Bil Hardenberger dit :

      Alma, for examples of Recon Pull see my two CMFI Gustav Line BETA AARs… for an example of Command Push see especially my Wittmann’s Demise AAR in the CMBN forum and the recent CMRT BETA AAR.

      I contend that yes, Recon Pull is definitely possible in CM… given enough time and space within which to work.

      Sorry, they are in English.

      Bil

  7. Carlos dit :

    En tant qu’absolu non-spécialiste, je témoigne toutefois que ma religion (entendre « ma pratique habituelle ») penche du côté du « Command Push ». 😀
    J’opère bien une reconnaissance, mais qui précède toujours de peu mon effectif principal (et donc, évidemment, via les même axes)

  8. MirabelleBenou dit :

    (way ! 1er commentaire !!)

    Y a un truc vraiment intéressant que j’ai lu, c’est pour estimer ce qu’on a en face en fonction des éléments visibles.

    Ici, Bil indique qu’il suffit d’ouvrir l’éditeur et on peut retrouver l’info. En terme plus pratique, est-ce qu’on peut ouvrir l’éditeur en pleine partie sans devoir sauvegarde/quitter/regarder l’éditeur/charger/sauvegarder/quitter/…etc… 🙂

    Ou bien peut-être en lançant le jeu 2 fois et jouant avec les alt-tab ?

    Parceque à moins de connaître par coeur les compositions des groupes de combats Allemands (et Russes), c’est une sacré bonne idée…

    • Laits dit :

      C’est pas un peu gamey comme technique? Pour ma part je ne suis pas trop fan de cette méthode qui je pense réduit l’aspect réflexion tactique des parties.

      • MirabelleBenou dit :

        A mon sens non, car comme il précise :

        Dans le monde réel, les officines de renseignements tactiques ont à portée de main de nombreux modèles auxquelles elles peuvent rapidement se référer pour obtenir les ordres de bataille ennemis, les organigrammes standards des formations ennemies ect…qui les aident à rendre leurs conclusions.

        Les chefs de section étaient formés pour connaître les formations standards qu’ils rencontreront le plus probablement pour déterminer le plus efficacement possible l’opposition en fonction des éléments repérés.

        Bon après on peut chercher sur google ou se plonger dans les manuels de l’époque, mais ça reste un jeu 🙂

        Et ça ne réduit pas du tout l’aspect réflexion tactique vu que ce n’est pas une science exacte. On localise un ou plusieurs éléments et on estime ce qui peut les accompagner en fonction des formations habituelles de l’adversaire. Ca ne veut pas dire qu’ils seront tous là.

        Un exemple pratique c’est la dernière mission de la campagne d’entraînement. Dans nos forces, on a quelques tanks, donc 1 section de 3 chars, et 1 section… d’1 char tout seul.

  9. Carlos dit :

    Bonjour Monsieur 🙂

    Ou bien peut-être en lançant le jeu 2 fois et jouant avec les alt-tab ?

    Pour avoir l’habitude de faire à peu près n’importe quoi et de saturer ma barre des tâches, j’ai constaté fortuitement qu’il est possible de faire tourner deux Combat Mission en même temps (genre Battle for Normandy et Red Thunder)…mais pas deux fois le même (je pense qu’il y a une auto-détection que le jeu tourne déjà)…

    La Démo de CMBN peut tourner en même temps que la version complète (intérêt limité pour ce qui nous intéresse puisque la démo bride l’éditeur et ne permet pas d’accéder à la liste des unités)
    J’ai essayé de faire tourner une vieille version de CMBN sauvegardée ailleurs (en 2.00) en même temps que ma version en 2.12….un échec.

    Donc je ne vois pas, sauf faire tourner CMBN et CMRT simultanément, et espérer qu’entre le Front Ouest et le Front Est à l’été 1944, un bataillon de Panzergrenadiers à la même composition (évidemment, ça n’est possible que côté allemand). 😀
    (ou d’installer une seconde fois le jeu sur un autre PC, genre portable, ce qui est tout à fait permis question Licence d’activation)

    C’est pas un peu gamey comme technique? Pour ma part je ne suis pas trop fan de cette méthode qui je pense réduit l’aspect réflexion tactique des parties.

    D’accord avec notre jeune homme nouvellement inscrit. Je suis à peu près certain que les militaires sont tout à fait formés à connaître la composition des unités ennemies. Je m’imagine parfaitement un instructeur face à ses bidasses démarrant ainsi « Un groupe de Combat allemand est composé de 9 hommes. La dotation typique est d’une MG 34 par groupe…ect… ».
    …Et les officiers être formés aux compositions des unités ennemies plus importantes.
    C’est le genre de leçon de base qui peut carrément sauver des vies.

    Connais toi toi-même et tu remporteras 100 batailles. Connais ton ennemi et tu remporteras 100 autres batailles. Connais toi toi-même et connaîs ton ennemi et plus personne osera moufter dans ta cage d’escalier j’te promet (c’est d’après Sun-Tzu, ou Omar mon voisin, chais plus)

  10. MirabelleBenou dit :

    Ta Majesté, mes hommages !

    Bon j’ai plus qu’à fouiller dans les caisses de mon GrandPiche voir si il a toujours ses manuels du petit trouffion 🙂 (ça va être farce à traduire…).

    • Laits dit :

      D’accord avec toi. J’avais mal compris ton poste. Après au final les oob se ressemblent beaucoup entre eux. Globalement il suffit de connaître les spécificités des différentes nations.

  11. Carlos dit :

    Tiens, sur la question des Field Manuals et des renseignements, il y a par là la liste (semble t’il exhaustive) des manuels ricains durant la 2ème guerre Mondiale.

    http://www.ibiblio.org/hyperwar/USA/ref/FM/

    Une part assez importante est même consultable en PDF…ce qui n’est malheureusement pas le cas du …

    FM 30-15 Military Intelligence–Examination of Enemy Personnel, Repatriates, Documents, and Matériel

    …qui devrait sûrement traiter de notre question.

    EDIT: par contre, celui là est dispo en PDF

    FM 21-75 Scouting, Patrolling, and Sniping (1944)

    …avec plein de petites z’images de gus qui rampent de nuit sous les barbelés

  12. actionjoe dit :

    En tout cas au niveau reconnaissance des unités, CM red thunder a apporté de bonnes évolutions et un savant dosage. Les canons et fortifications ne se repèrent pas aussi facilement qu’avant. On atteint enfin un bon équilibre.

  13. Svidrir dit :

    Vraiment intéressant et pratique .

  14. La_bavure dit :

    Pffffffffff…
    Je passe actuellement plus de temps à « éplucher » les tutos du forum qu’à pratiquer la campagne d’entraînement de CMFB! Ce qui dénote la bonne qualité des articles et de la quantité d’informations à digérer…
    « C’est en forgeant que l’on devient forgeron, à ce qu’il paraît! »
    Je n’ai pas fini de me faire botter le c…

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