Le 1er Mai, jour où vous glissiez un joli brin de muguet dans les bas de contention de votre mémé favorite, le jour même où les fascistes sont lâchés et jappent dans les rues de Paris; ce jour là était aussi celui de la sortie du dernier patch pour Combat Mission: Black Sea. Ce patch estampillé 1.03 est disponible aussi bien pour la version Mac que PC et s’installe sur votre jeu préalablement patché en 1.01.

Comme vous êtes des grands malins plus fourrés de perspicacité qu’une dinde de décembre de marrrons, vous avez repéré que le 1.02 manquait à l’appel. Cette version de jeu n’existe pas, du moins en version complète. La « 1.02 » est une étape corrective qui n’est reliée qu’à la démo de Black Sea. Ainsi, les possesseurs du jeu complet passeront du 1.01 au 1.03 à cloche-pied, sans pause pipi.

Combat Mission: Black Sea en 1.02 peut donc désormais nourrir les mythes séculaires / légendes urbaines aux côtés du Dahut, de l’Eldorado, de l’auto-stoppeuse ectoplasmique ou d’un paragraphe de Frédéric Lefebvre en bon français. Si fait, la version 1.02 de Black Sea n’aura donc jamais d’autre forme d’existence que celle qui fût longtemps celle du Tome 5 de Gaston Lagaffe: un fantasme tiré d’une anomalie sérielle. Vous voilà de votre côté prévenu, et pourrez ricaner d’un air entendu au nez du farceur qui vous demandera si vous n’avez pas oublié d’installer le « Patch 1.02 » d’un air faussement inquiet.

Comme de coutume, vos parties lancées en 1.00 ou 1.01 demeurent compatibles avec la version 1.03, pourvu que vous appliquiez le patch pendant la phase d’ordres (et non la phase vidéo). Le « Readme » du correctif étant plus long qu’un bras de Ravaillac un jour d’écartèlement, vous devrez cette fois vous contenter de l’anglais.

Et puis aussi… Une toute petite chose que j’ai oublié d’intégrer à la Chaique-Liste du billet daté du 14 avril. Il s’agit de la présentation de ce qu’on appelle un « exploit de jeu ». En d’autres termes, l’exploitation d’une faille du système de jeu en vue d’un profit non prévu /voulu par le concepteur (d’origine douteuse pour le coup). A l’aide de la commande instantanée « repli » (Evade Command), il semble en effet possible, en grugeant l’orientation de la manœuvre (c’est à dire en faisant glisser le point de destination originel), d’opérer une « fuite en avant » qui trompe le statut « cloué » du groupe auquel l’ordre est donné. Quand le statut « cloué » devient « Berserk »…