Même si la chose ne fût pas précisément intentionnelle, on doit remarquer que le déclenchement de l’Opération Bagration est intervenu le 22 juin, trois ans jour pour jour après l’Opération Barbarossa – Une sorte de retour à l’expéditeur aux allures de Private Joke entre Gentlemen moustachus.
Combien d’allemands qui titubaient vers l’Ouest à l’été 1944 étaient de ceux qui, trois ans plus tôt, avaient bondi à l’Est ? Combien de ceux là pouvaient imaginer que le châtiment qu’ils subissaient n’était que l’écho d’une trop folle audace passée ? De victoires faciles en joyeuses exactions, certains avaient tracé en 1941 les plans d’une Latifundia au bord de la Volga, où irait pêcher en août une nombreuse progéniture aux cheveux couleur de blé. En 1944, les mêmes devaient seulement songer au bonheur de revoir un fils ou une femme au pays, si tant est que leur foyer n’ait pas été déjà soufflé par les bombes Alliés. La cruauté répondait à la cruauté.
Dernier ajout – Les six premières minutes d’un Récit de Partie « Grand Ecran de l’Été » qui relate les événements liés au scénario « Le Passage » pour Combat Mission: Red Thunder. Dingchavez (côté allemand) et Bibi (côté soviétique) devrions vous livrer des rapports croisés dont les chapitres se succéderont les prochains semaines. Pour l’heure, profitez du récit soviétique (IT’S GRISBI FREE MAN) avant que ne s’adjoigne la vision allemande de ce début d’engagement au sud-Ouest de Vilnius.
Je viens d’ailleurs – Je vous propose ci-dessous une séquence de Tric-Trac TV découverte à l’occasion de son ricochet sur Wargamer.fr. Jean Lopez, spécialiste du Front de l’Est et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, y livre son expertise de l’Opération Bagration et éclaire la façon dont il est possible de traiter cette phase décisive de la guerre dans l’univers du Wargame. Une excellente émission où il est question d’Histoire (beaucoup), de jeu (moins toutefois que pour le numéro spécial sur le Débarquement avec le Redac’chef de Vae Victis) et de pilosité (pré carré dévolu à l’animateur de l’émission).
Un passage éclair et quelques lignes que j’accroche sans vergogne au billet le plus récent, sans trop d’égard pour les transitions.
Je conseille à tous les lecteurs non encore acquéreur de Combat Mission: Red Thunder (ou désireux de l’offrir), dont la langue est devenue râpeuse à force de lécher les screenshots affichés sur leur écran, d’opérer un rapide crochet par Wargamer.fr.
Bertrand (qui a le bon goût de régulièrement citer CM.fr et me permettre de lui fiche une tannée en PBEM une fois sur deux) y propose un jeu-concours dont le prix n’est ni plus ni moins qu’un exemplaire de Combat Mission: Red Thunder !
Allez les pauvres, les prolos, c’est votre heure ! Vous avez jusqu’au 12 juillet, midi !
Deux « obstacles » à votre noël estival:
* Trouver la réponse à une question qui vous est posée en rapport avec Red Thunder (question qui fera ricaner les connaisseurs, mais pas nécessairement évidente pour les autres)
* Le tirage au sort de deux gagnants parmi les personnes ayant donné la bonne réponse
Bonne chance à tous ! (sauf à toi là bas) 😉
« Je vous propose ci-dessous une séquence de Tric-Trac TV découverte à l’occasion de son ricochet sur Wargamer.fr. Jean Lopez, spécialiste du Front de l’Est et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, y livre son expertise de l’Opération Bagration et éclaire la façon dont il est possible de traiter cette phase décisive de la guerre dans l’univers du Wargame. Une excellente émission où il est question d’Histoire (beaucoup), de jeu (moins toutefois que pour le numéro spécial sur le Débarquement avec le Redac’chef de Vae Victis) et de pilosité (pré carré dévolu à l’animateur de l’émission). »
Je ne remercie pas Mr Carlos de m’avoir tout spoilé mon livre que je viens de m’acheter !
Très bonne émission que je ne connaissais pas du tout.
La vidéo mise en ligne par Carlos est subjuguante de par son intêret.
En général, je survole mais là, j’ai tout regardé et j’ai découvert Jean Lopez.
J’ai voulu acheter Bagration mais arrivé devant l’étal du libraire « agitateur depuis » 60 ans
mon regard a louché sur un autre Titre de l’auteur du même nom.
Il s’agit de JOUKOV qui malgré l’épaisseur du livre (730 pages) ne m’a pas rebuté en le feuilletant rapidement.
Je n’ai pas terminé ma lecture mais mon choix fut le bon.
Bien écrit et bien documenté, la connaissance du sujet par M Lopez lui permet de recouper ses informations et de faire une analyse pertinente sur le personnage et le contexte militaire à l’époque.
Je le recommande pour ceux qui ne connaissent pas trop l’histoire soviétique (et Joukov en particulier).
Cela a remis en cause quelques certitudes que j’avais sur le conflit du front de l’Est et mis en exergue des moments charnières ou tout aurait pu basculer dans un camp comme pour l’autre.
Si vous voulez laisser tomber les mythes de la seconde guerre mondiale et du Front de l’Est en particulier et pour vraiment comprendre cette guerre voici des références en français en plus de Joukov.
Opération Bagration La revanche de Staline Jean Lopez Economica
Le chaudron de Tcherkassy-Korsun Jean Lopez Economica
Koursk 2 ème édition Jean Lopez Economica
Grandeur et misère de l’armée rouge Jean Lopez & Lasha Otkhmezuri Seuil
Joukov L’homme qui a vaincu Hitler Jean Lopez & Lasha Otkhmezuri Perrin
Essai sur la guerre de partisans Denis Davidoff Astric
L’armée d’Hitler – La Wehrmacht, les nazis et la guerre Omar Bartov Pluriel
Mais pour une vue plus synthétique et qui vous donne envie d’éclairer les incompréhensions de la seconde guerre mondiale et de lire ses livres allez donc voir du côté de Guerres et Histoire n° 2, 7 , 9 , 11 ,15.
A lire aussi pour les anglophiles (dont je ne suis pas) David M. Glantz, spécialiste américain de la remise en cause de la vision traditionnelle du Front de l’Est. Malheureusement il n’est pas traduit.
Seul document en français de ce grand historien le numéro 34 de Champs de Bataille Thématique ou il fait un résumé très intéressant de ces travaux. Malheureusement gâchè par une absence de relecture et comme d’habitude dans cette revue les coquilles sont légions. La bibliographie fournit (exclusivement en langue anglaise) est impressionnante.