C’est en jouant une partie avec Carlos que l’idée de faire des tests puis un article sur ce sujet m’est venue. La partie, impliquant une compagnie d’infanterie dans chaque camp, a vite viré au massacre tant la quantité de mortiers était élevée dans les deux camps. Je me suis alors posé la question : quel est l’effet véritable de ces armes sur les unités et comment s’en protéger? Le sujet de l’artillerie étant très vaste, je me suis surtout focalisé sur les « armes magiques » des Américains, j’entends, les mortiers de 60mm et de 81mm ainsi que l’excellent mortier de 107 mm. Mon goût pour ces armes est lié à leur excellente réactivité ainsi qu’à leur pouvoir de nuisance qui vaut bien les canons plus imposants, et ce, à moindre frais. Je n’exclus pas de me pencher sur les autres armes ultérieurement, mais pour l’instant, focalisons-nous sur ce trio.
Le but de cet article est de vous donner quelques « clefs » qui vous permettront de mieux utiliser ces armes (en gros, quelle arme correspond à quelle cible et quelle « méthode » vous permettra d’en tirer le meilleur parti). Je précise que le but de l’article est l’effet physique des armes sur les hommes et le terrain environnant. Si vous voulez avoir des précisions sur le fonctionnement de l’artillerie (demande de tir, C2, lignes de vue etc.), le mieux est de se référer à l’excellent article de Carlos.
L’article comprend trois parties (une par arme) qui abordent les différents milieux auxquels nous sommes confrontés dans CM. Chaque partie a sa petite conclusion donnant un avis général sur le mortier en question et sa meilleure utilisation sur le terrain (selon moi). De l’ensemble découle une conclusion générale qui permet de dégager quelques principes dans l’emploi de l’artillerie vus sous l’angle de « l’effet des armes ».
Bien entendu le sujet est ouvert et je serais heureux de répondre à vos questions ou vos remarques sur ce sujet si vaste!
Puisque tu parles de notre partie et d’artillerie, touchons-en deux mots de plus. Il s’agissait d’une Bataille Rapide de Rencontre (taille « petite »/ 1 heure) sur la carte QB 083 (qui ressemble très très fort à celle du scénario Barkmann’s Corner). Elle était paramétrée pour « infanterie seulement », ce qui explique qu’à défaut de blindés, on se soit rabattu sur l’artillerie pour assurer le taff de démolition.
Niveau Artillerie donc, Laits m’a donc avoué en fin de partie une section de mortiers de 81 mm, une de 107 mm et trois équipes de mortiers de 60 mm.
Pour ma part, fâché de ce que les allemands ne sont jamais pourvus en scénarios de mortiers légers, j’ai découvert/testé le relativement méconnu mortier de 50 mm teuton (et en suis plutôt fan à présent).
J’avais donc pas moins de 6 équipes de ces mortiers là -pour un total de 270 obus, ainsi que 2 sections de 81 mm hors carte et un obusier sur carte (qui s’est révélé parfaitement inutile).
J’avais donc plus d’artillerie encore que Laits qui en avait pourtant beaucoup, avec cinq TRP pour lui (au moins un était très bien placé) et trois pour moi (au placement plus douteux).
Après avoir stoppé net l’avance initiale de Laits sous une pluie de mortiers légers, je pars à la contre-attaque la fleur au fusil, bien convaincu que la saignée de l’ennemi était décisive. Et c’est alors que je me fais moi même sévèrement marteler, avec une réactivité du tonnerre.
La fin de partie se jouera donc entre deux effectifs sévèrement écornés; j’avais de mon côté encore assez pour avancer (lentement) et maintenir une certaine pression, mais insuffisamment pour avoir beaucoup de mordant.
La défense de Laits qui érodera ce qui reste alors de mon effectif sonnera le glas de mes espoirs de prendre l’objectif de vive lutte.
Restait le « coup roublard » de tenter de pourrir son objectif par une course de dernière minute, qui a échoué (trajet un peu long, effectif réduit, moral chancelant)
Le résultat, et la carte de fin de partie:
Moralité : « Small is beautiful »!
L’immense majorité de mes pertes vient de tes mortiers de 50mm. C’est très rapide et précis et contre de l’infanterie c’est suffisant (surtout sur une carte assez ouverte comme celle-là).
Difficile dans ces conditions de se prémunir contre tant de tubes. Ce qui m’a sauvé du désastre : 1) la dispersion des groupes (j’aurais pleuré si j’avais pris les Italiens sur ce coup), 2) la section placée en réserve qui m’a donnée un peu de profondeur dans le dispositif ainsi que des troupes fraîches au bon moment et 3) des TRP plutôt bien placés qui m’ont permis de canarder comme il se doit les Teutons au moment de la contre-attaque.
Conclusion : Quand tu veux pour la partie retour! 🙂
(D’ailleurs, si d’autres sont intéressés pour une QB ou un scénario, je suis preneur….).
Tout à fait.
Sauf exception (et encore, j’ai du mal à imaginer laquelle), si on me donne le choix entre 3 équipes de 60 mm (96 obus) et une section de mortiers de 81 mm (100 obus), je choisis sans hésiter de prendre les mortiers légers, malgré la capacité explosive réduite.
Et pour abonder également sur ce que dit Alma, je suis aussi d’avis qu’il ne faut pas lésiner sur l’expérience de ces équipes (Cf. délai avant le premier coup au but, précision générale)
Mes 50 mm étaient donc « Crack » pour la plupart (il me manquait quelques points d’achat) tandis que tout le reste de mon effectif n’était « que » vétéran.
Ouep, aucun souci, on avait toutefois pas définitivement tranché sur le choix du scénar du coup. 🙂
Je suis partant pour tiger and elefant. Je veux bien tenter de defendre meme si je sens que c’est bien bien chaud a tenir comme position! 😉
« (D’ailleurs, si d’autres sont intéressés pour une QB ou un scénario, je suis preneur….) »
Ben wouais !