Tout ce qui vit ici bas est voué au flétrissement, à la mort et, enfin, à la putréfaction… Sauf Jeanne Moreau qui, pour le coup, touche ce tiercé dans le désordre.
Si les sites internet étaient fait de chair et de sang, leur existence serait probablement considérée comme brève et cruelle. Les morts-nés s’empileraient dans les fossés, les rangs des moutards se trouveraient décimés, et bien peu goûteraient aux satisfactions séniles des crises de goutte dont on profite au terme d’une vie généreuse et trop bien remplie.
Toutefois, on ne se débarrasse que rarement de la dépouille d’un site à la manière de celle d’un homme. Dans ce dernier cas, quelques pelletée de terre (ou du White Spirit et une allumette) finissent généralement à faire disparaître l’être qui vient d’expirer sa dernière goulée. Alors, il n’en reste bientôt plus rien, sinon un souvenir qui s’évanouira progressivement en l’espace de seulement trois générations et, s’il s’agit d’un indien, la chance d’être au générique du prochain nanard inspiré de Stephen King.
Non, le plus souvent, le site répond toujours à l’URL qui était la sienne tant qu’il vivait. Il demeure figé dans l’éternel, fossilisé, momifié. Les plus optimistes y verront une Belle au Bois Dormant qui attend le baiser besogneux de quelque rédacteur nécrophile.
C’est dans cet état de léthargie morbide qu’on découvrira aujourd’hui le Wiki (en anglais) dédié à Combat Mission. Lorsque je lui rendis ma première visite il y a plus d’un an, celui-ci affichait 83 pages. C’est encore le nombre de pages exact qu’on y trouvera. S’il est sans doute trop tard pour espérer qu’il foisonne (à nouveau…ou cette fois ?), le pilleur de tombes pourra tout de même y contempler quelques « bonnes pages », qui témoignent des jours qui y furent meilleurs.
Les Bonnes Pages du Wiki Combat Mission (en anglais):
- Cette page: « What the Germans Say » déjà évoquée, retranscrit toutes les paroles prononcées par les soldats au cours du jeu, dans la langue de Goethe ou de Gary Coleman (au choix). Une partition en deux colonnes (une pour chaque langue) avec, en lignes, les fichiers sons associés. La chose est particulièrement pratique pour décoder les messages successifs de vos opérateurs d’artillerie, et ne pas être pris sous un déluge de 360 mm pendant que vous vérifiiez si un Robert & Collins se trouvait dans votre paquetage.
- Une page très courte, rappelle de façon synthétique les vitesses (moyennes, en mètres/minute) de l’infanterie d’une part et d’un blindé « moyen » d’autre part (Pz IV) en fonction de chaque type d’ordre de mouvement.
- L’article « Bogging » traite du même thème que le billet de CM.fr « La Gadoue »: l’embourbement. Quels sont les terrains favorables à cette indésirable situation ? Quels sont les chances qu’un véhicule donné succombe au désir d’un bain de boue apaisant ? De nombreux éléments de réponses se trouvent dans l’un et/ou l’autre article.
- Plusieurs Bonnes Pages du Wiki traite de l’artillerie. On lorgnera en premier lieu les « German Artillery Characteristics » qui compilent dans un unique tableau les caractéristiques des différentes pièces allemandes (calibre, nombre d’obus, fréquence des tirs…). L’équivalent côté américain: les « US Artillery Characteristics » se révèlent à la fois plus succinctes et -c’est un comble- plus obscures !
- Deux pages jumelles (récupérées du forum espagnol « Punta de Lanza ») vous renseigneront sur le délai minimum (avec les meilleures conditions possibles) qu’il vous faudra patienter entre le moment où vous solliciter un tir d’artillerie et le début programmé de la frappe. Il s’agit de « US Army Artillery Delivery Time » pour les pièces américaines et « German Artillery Delivery Time » pour les allemandes.
- Les « Navals Fire Support Characteristics » vous renseignent spécifiquement sur les gros calibres (du 127 mm au 356 mm) dont sont dotés les navires qui croisent près des plages de débarquement.
- Enfin, si vous n’avez pas sous la main le manuel de jeu de CMBN, la page « Americain Personal weapons » vous rappelle les caractéristiques de l’armement individuel des soldats américains. Il n’existe malheureusement pas dans ce Wiki l’équivalent pour les allemands (ni pour les anglais).
Il existe bien évidemment beaucoup d’autres pages informatives que nous nous ne présentons pas ici; soit qu’elles ne sont pas significativement différentes de ce qu’on trouve dans le manuel, soit qu’elles traitent de sujets qu’on trouve déjà bien -et même souvent mieux- développés sur CM.fr.
Mais aussi, du nouveau à lire sur CM.fr – Un « bout d’article » accroché à la page « Balistique » qui aborde spécifiquement la question du jet de grenade. Il s’intitule opportunément « Grenade ! ». Vous y trouverez quelques observations qui risquent probablement de vous étonner.
Gainsbourg ft Eddy Mitchell : Vieille canaille… par tartenpion333