La carte
Le champ de bataille se présente comme une sorte « d’ilot » d’oliveraies surplombant une vaste plaine particulièrement ouverte. Carte d’apparence simple, elle n’en demeure pas moi retors et compliquée lorsqu’il s’agit d’y faire évoluer une compagnie d’infanterie!
Ainsi, la carte présente une sorte de zone « utile » à la manœuvre procurant des couverts en grand nombre et des protections limitées (arbres et murs) mais existant tout de même. A cela s’ajoute le relief qui permet, sur les deux versants de la ligne de crête (« hill crest ») d’échelonner ses forces. A l’inverse de la « zone utile » se trouve la « plaine » qui entoure le mouvement de terrain. La zone est moins propice au combat (peu de protections, peu de couverts) mais donne de bons visuels pour une unité bien installée.
Le relief joue un rôle non négligeable sur l’analyse du terrain. Tout d’abord, il met en exergue le fait que les combats pour l’occupation de la ligne de crête sont essentiels : une fois assurée la possession des hauteurs, les lignes de vues s’élargissent et permettent une concentration des feux nécessaire à la victoire. Ensuite, il révèle un cheminement possible (sur la gauche de mon dispositif) pour tenter de contourner l’ennemi en se préservant au mieux des vues et des feux des Britanniques.
Le relief ainsi que les quelques arbres procurent des couverts intéressants qui pourraient permettre à mes sections de surprendre l’ennemi. Il n’en n’est pas de même sur ma droite. Le découvert est trop large et n’offre que peu d’opportunités tactiques tant sa traversée me semble dangereuse. Néanmoins je pense laisser un élément en couverture qui observera dans cette direction au cas-où : ce serait dommage de se laisser surprendre par un ennemi original et entreprenant.
L’ilot est l’axe d’attaque évident car il offre des couvert et des protections (ou du moins leur illusion) acceptables. A travers ces oliveraies, les angles morts sont nombreux et pourraient me servir pour m’approcher au plus près des positions adverses. Le terrain est, aussi, couvert de murets qui semblent marquer les lignes de contact successives. Je nommerai chacune de ces « lignes » « LIMA + le chiffre associé ».
Je me méfie de ces murets qui ont deux désavantages majeurs. D’abord ils rendent les phases successives de ma progression trop évidentes (un peu comme le bocage). Ensuite, ils ne donnent qu’une protection trompeuse (à la différence du bocage) et ne sont que rarement intéressants en combat rapproché et face aux mortiers légers d’ALMA, c’est pire ! Néanmoins, je ne pourrai pas me permettre de laisser l’ensemble de mes hommes en arrière des murs car ces derniers bloquent les lignes de vue et je serai vite embêté. Je vais, donc, essayer de trouver un point moyen pour limiter la casse.
Enfin, deux maisons se trouvent au centre de l’ilot. Objectif terrain et zone vers laquelle converge tous les tirs, il faudra que j’évite d’y mettre mes groupes à moins d’avoir sécurisé la zone.
Publication des cinq premières pages. La suite arrive très vite!
20 x 5 = 100 Mo d’images pour cette page ! Les visiteurs qui arrivent en smartphone ont intérêt à bénéficier de la 7G ! Messieurs les rédateurs faites un effort SVP. Des images de taille max 1200 px à 70 % de qualité jpg – on pourrait même encore descendre – sont parfaitement claires et nettes. Heureusement que vous ne bataillez pas comme vous gérez ces images…
J’ai aussi quelques petites remarques bassement techniques avant d’évoquer le « vif », c’est à dire le beau contenu de cet AAR (sur une partie que j’ai également joué côté allemand contre Genbriec).
* Une seule image en .BMP pèse il est vrai entre 10 et 15 images en .JPG, pour autant de difficulté à l’affichage. A partir du moment où on est au courant des avantages et inconvénients de cette formule, à chaque auteur d’être juge. On va quand même souligner les avantages, qui sont une qualité d’image (avec un bon PC cette fois) vraiment impressionnante (ce qui, bien sûr, pourrait faire dire qu’avec une telle qualité, on s’accommoderait bien du .JPG :D)
Ceci dit, j’ai vu que tes images sont originellement plus grosses (genre 1200 de large ) que celles affichées (genre 800). On a pour le coup les inconvénients sans tous les avantages. Tu devrais donc (c’est le bon côté du thème de ce blog) faire sauter la marge droite histoire que ton AAR prenne toute la largeur. Tes images seront ainsi visibles en 1140 de large…bueno nan ? D’ailleurs, je prends l’initiative de le faire tiens, tu feras machine arrière si t’en veux pas (mate en bas de ton interface d’écriture, tu as le réglage « One column, no sidebar » ou le réglage « standard » avec la marge).
EDIT : Aaaaah, c’est quand même mieux nan ?! Ca met toujours quatre plombes à charger, mais t’en profites un peu plus maintenant. 🙂
Toujours niveau graphique, je trouve les visuels impressionnants, et me demande même comment tu arrives à ça. J’ai l’impression d’une luminosité particulière, différente du filtre « film de guerre ». Utilises-tu un filtre particulier en « post-prod » où est-ce bien conforme à ce que tu vois à l’écran quand tu joues ? Si c’est cette dernière solution, j’aimerai bien connaître les options graphiques/mods que tu utilises, parce que c’est vraiment esbrouffisant.
PS: Tiens Laits, tu as quand même oublié de signalé que tu avais dans l’intervalle « Reloadé » ton précédent AAR « Keep Calm & Carry On » en remplaçant toutes tes vieilles images baveuses par des Screenshots chapellesixtiniens.
A redécouvrir donc…
C’est vrai que les screenshots sont superbes ! De quoi faire pleurer ma carte graphique qui ne supporte que des réglages très très bas… :'(
Très beau début d’AAR en tout cas, j’admire surtout ta manière de planifier. En général je me mets une ou deux options à suivre et un plan grosso modo mais là, tu prends en compte les plans possibles de l’ennemi, des plans B voire C, etc… Je vais essayer d’en prendre de la graine pour mes prochaines parties !
Vivement la suite !
Jusqu’à présent j’avais testé les images en jpg et le rendu n’était pas génial c’est pour ça que j’ai gardé le format bmp. Peut être qu’en élargissant la marge ça ira mieux. Je vais voir.
Quoiqu’il en soit je privilégie la qualité pour que les lecteurs profitent des screen. Si j’arrive au compromis parfait je change le format.
Sinon pour les photos, j’utilise les réglages au max et profite des supers mods de Aris. Ensuite de trois bidouillages (pour l’éclairage) sur la visionneuse de photo et c’est fait!
je poursuis le récit dans la journée. J’espère que ça vous plaira!
Aaaaah, je savais bien qu’il y avait un poil de « triche » quand même ! 😀
Tu joues sur les contrastes nan ? (j’y connais rien en langage photo…)
Tu peux filer la liste des mods d’Aris que tu utilises ? Parce que ceux qui concernent les véhicules sont les plus connus…mais vu qu’il n’y en a pas dans cette partie…
Oui, pareil, je l’ai joué plus « brut » perso niveau plan général sur ce scénario, tout en étant par contre plus attaché à bien micro-gérer mes mouvements/appui à l’échelle des équipes.
Chuis bien prêt à reconnaître que je ne suis vraiment pas au top niveau plan de bataille (disons que ça dépend aussi des parties)…mais pour compenser assez chevronné je pense niveau micro-tactique (ce qui n’empêche pas les boulettes). Chuis un Squad Leader très correct je crois, mais décidément un capitaine/colonel qui a encore beaucoup à apprendre.
j’admire surtout ta manière de planifier
Merci Redwood et Carlos. En fait je ne pense pas trop planifier mes parties. En revanche, je m’efforce toujours de dégager deux ou trois manœuvres ennemies possibles pour ne pas être pris au dépourvu et je bâtis mon plan sur ces suppositions. La deuxième chose que je fais est d’essayer de trouver le centre de gravité adverse (le fameux « Schwerpunkt » des Allemands) qu’il faut frapper pour inverser la tendance et me mettre en position favorable (pas facile ça). Enfin je place mes troupes en gardant toujours une bonne réserve car on ne sait jamais ce que réserve le gars d’en face. Après je m’adapte en fonction des circonstances et je ne tente pas d’appliquer mon plan de manière rigide. Par exemple dans ce cas là, le Shwerpunkt est de frapper ALMA sur son flanc droit car il me permettra de prendre ses groupes en enfilade et annulera l’avantage qu’il peut tirer des murets. Cela peut aussi littéralement « casser son plan » s’il adopte un dispositif trop linéaire (on verra si c’est le cas pas la suite). C’est pour cela que j’y ai mis un volume de force conséquent, au détriment des premiers contacts qui sont durs à gérer pour moi (les combats à un contre un en attaque c’est pas top…). Le plan est simplissime mais si j’y mets les moyens, ça peut peut-être passer et me mettre en position de force. Nous verrons…
mais pour compenser assez chevronné je pense niveau micro-tactique
Je confirme Carlos. C’est quand même pas une sinécure de jouer contre toi! 🙂
Tu peux filer la liste des mods d’Aris que tu utilises ? Parce que ceux qui concernent les véhicules sont les plus connus…mais vu qu’il n’y en a pas dans cette partie…
Messieurs les voici :
Aris Dust and Smoke Mod
Aris German Uniform Mod (Top!)
Aris HD Explosion Mod
Aris Dirty Faces
Aris Weapon Weathering Mod Germans
Les Mods de Aris sont vraiment Top. Je vous encourage vraiment à les télécharger!
La suite, et en JPEG (pour les nouvelles pages)! En plus et en bonus, les commentaires d’ALMA (la suite arrive avec les prochaines pages)!
Vous aurez également mon plan de bataille.
Perso, c’est la partie la plus dure que j’ai eu à jouer, tant on dispose de… rien, sur une carte où l’embuscade est quasi impossible. Inutile de chercher la position parfaite pour un tir de suppression en profondeur, il n’y a aucune arme d’appui… Il faut comprendre que cette partie est avant tout une affaire de moral et de motivation, qui est composée côté néo-zed à 1/3 de bleusaille et toutes les troupes ont une motivation « faible ».
C’est un combat où le moral et commandement est primordial afin de garder la main sur les troupes, et donc on est très limité dans l’action.
Non, mes troupes n’ont pas été prises de revers et elles ont bien vu arriver bien à l’avance, certes pas en quantité, mais au moins en direction, l’attaque ennemie. Cependant, quant une section veut pas décoller d’une muraille, rien à faire. Quand les chefs de section décampent sous l’effet boule de neige des bleus qui décampent, il n’y a plus rien à faire qu’à attendre (alors forcément on les prends de travers et on trouve la situation en défense un peu linéaire) ! Alors quand les capitaines sont morts… c’est peine perdue !
Vraiment une partie très intéressante que je conseille côté néo-zed, pour réellement prendre en main un côté souvent délaissé et très bien simulé de CM : la gestion du moral des troupes.
On peut juste regretter le manque de possibilités côté néo-zed pour mettre un peu de fougue dans le scénar.
Franchement, on a du mal à se rendre compte de la différence de qualité (par contre, niveau vitesse d’affichage, c’est manifeste). Autre argument -et il est je crois décisif- pour le JPEG: en cliquant sur les images, il est possible les agrandir au format original (1920 de largeur) alors que c’est impossible avec les .BMP.
J’attends la fin pour un commentaire complet sur la partie, mais je salue bien bas la manœuvre de flanc (j’étais resté de mon côté à jouer au « rouleau » du fort au fort dans les oliveraies, craignant l’absence de couvert pour avancer sur les pentes)
Bravo, superbe article, un des meilleurs AAR que j’ai lu. J’apprécie particulièrement:
– le thème -Une bataille avec de l’infanterie uniquement sur une carte originale
– les réflexions sur la manière d’anticiper et de conduire une bataille. C’est ma grosse lacune, je réagis à l’instant et je n’anticipe pas assez mes actions, je vais essayer de faire comme vous
– les commentaires succincts mais pertinents du britannique
– le choix des photos d’ensemble retouchées par des annotations claires sur les différents groupes et axes de progression, le tout pimenté de photos d’action qui dynamisent l’article.
Je tiens tout simplement à féliciter Laits pour le boulot et les échanges de mél… et pour sa (!!!!!!!!!!!!!!!!!attention SPOILER!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) v…….re.
Et aussi sa bonne composition qd Carlos lui prend le chou… ou quand il prend un mortier 50 mm dans la tronche… c’est pareil.
par contre il y a un truc que je n’ai pas trop compris. Tu dis que l’on ne peut pas rentrer dans les maisons par les portes et que c’est pour cela que tu utilises du génie. Il y a des portes par lesquelles on peut rentrer et d’autres non ?
Je n’ai pas testé, mais apparemment les portes ne fonctionnent pas (étrange). Faudrait tester sur une partie contre l’ordi.
Publication de la dernière page de l’AAR! S’y trouvent le bilan, la screen du dispositif final et les enseignements et conclusions qu’ALMA et moi-même avons pu tirer de la partie. J’espère que ça vous plaira!
Beau récit sur une bataille trés originale.
C’est sur qu’un groupe de combat allemand vétéran avec deux MG42 vaut largement deux ou trois groupes de combat canadien régulier / bleus. J’ai moi aussi du mal à jouer des troupes peu motivés.
La grande force de CM2X par rapport à CM1x est de bien rendre les effets de moral et d’expérience. On sent progressivement ses combatants surtout si ils sont peu expérimentés, commencer à lacher prise et à se débander face aux moindres tirs. Il me semble que cet effet est amplifié lorsque les tirs viennent de plusieurs côtés mais c’est difficile à prouver, ce n’est qu’un sentiment.
J’ai souvenir avoir joué des paras allemands vétérans encerclés et sans chef dans une forêt qui continuaient à se battre comme des lions et dont le moral n’a jamais été pris en défaut.
Ce rendu mystérieux, aléatoire et difficilement maitrisable du jeu sur l’aspect moral le rend pour moi encore plus attractif mais cela peut frustrer des joueurs d’échec.
C’est ça ActionJoe, t’as tout compris. A un tel point qu’il nous manque un adversaire pour notre partie Cesaro sur CMFI…
et je te sens très motivé pour faire partie de ce combat à quatre. AAR à la clef bien-sûr.
Donc si tu peux informer Laits que tu fais partie ce serait pas mal !!! (sans vouloir te forcer la main…. non… jamais !!)
A+ et merci pour ton acceptation…
Cela aurait été avec plaisir mais je teste en ce moment des scénars avec Williams 44 sur CMRT. Avec tout ça, je dépasse largement le crédit temps que mon épouse m’a alloué quotidiennement pour mes loisirs. Si ce crédit temps augmente (licenciement, divorce, gain au loto …), promis je vous contacte.
Alors je te souhaite le loto dans tout ça !!! A+
Ca c’est un phénomène tout à fait certain Actionjoe, encore que comme tu le signales, il est difficile de donner une mesure précise. Ce qu’on peut tenir pour assuré, c’est que le programme simule en permanence le « 360 degrés » autour d’une unité, le degré « zéro » étant celui de son orientation. A l’intérieur d’un angle face à l’unité, celle-ci est prompt à repérer/identifier/tirer, mais aussi prête à subir des tirs sans perte excessive sur le moral. Sur les côtés, les facultés de repérage/acquisition sont moindres et l’effet négatif sur le moral amplifié. A l’arrière, c’est évidemment encore pire.
Deux autres situations (du même ordre) sont susceptibles d’avoir des effets négatifs « additionnés » sur le moral
1- Lorsqu’une unité est prise pour cible sans avoir repéré le tireur (souvent sur les côtés ou l’arrière, mais ce peut être aussi de face)
2 – Subir des tirs croisés (en provenance de deux angles ou plus différents). L’unité prise pour cible tente désespérément de s’orienter alternativement vers l’une ou l’autre source, tout en subissant une forte altération de son moral.
Qui n’a pas vu une unité tenir un quart d’heure sans sourciller contre une menace face à elle et subitement se débander parce que trois pélos se sont glissés sur les côtés ?
C’est difficile à précisément quantifier, mais le phénomène n’est pas un mystère, ni n’est douteux.
Sinon, j’avais évoqué avec Laits l’éventualité que je puisse fournir des images de ma propre partie côté allemand sur « Lost ». Je me contenterai malheureusement de quelque chose de symbolique en livrant 4 plans généraux. Le premier à 15 minutes, le second à 30 minutes, le troisième à 45 et le dernier en toute fin de partie.
On y verra que j’ai négligé les flancs et préféré le frontal façon « rouleau » en jouant de l’artillerie pour tenter d’écraser les défenseurs rangés en échelons successifs derrière les murets.
J’ai été -Comme Laits du reste- en difficulté pour avancer sur la droite et, si j’ai finalement tout de même pas mal avancé au Centre, c’est sans complètement briser la résistance (pour ne pas l’avoir flanquée autrement que de façon très localisée).
J’ai déjà indiqué le résultat de la bataille, moins flatteur que le résultat de Laits, qui a mis en oeuvre un plan sans aucun doute mieux inspiré.
Je rappelle une suggestion à l’usage de ceux qui apprécient le type de Combats d’infanterie façon « Lost » : le scénario « Biazzo Ridge » est un peu une version « grand format », avec cette fois les ricains à l’attaque contre une Division Hermann Goring très bien équipée…mais composée en totalité de « bleus » excessivement fébriles. Les effectifs sont de l’ordre d’un bataillon de chaque côté, qui arrivent au fur et à mesure (ce qui rend le tout assez facilement gérable au final)