Les Prédécesseurs: De Beyond Overlord à Shock Force

PORTRAIT DE FAMILLE

Genre :  Tactique réaliste avec tout plein de facteurs qui vont bien.
Epoques : Seconde guerre mondiale ( France 44-45, Front est, front méditerranéen ), Conflit moderne.
Sequelles et parentée : Squad leader (sur table), Close combat, Pong.

COMBAT MISSION : BEYOND OVERLORD (2001)

En 2001, la sortie en France de Combat Mission: Beyond Overlord est une petite révolution dans l’univers traditionaliste du Wargame. Le genre se complaisait depuis des lustres dans ses hexagones et dans des perspectives aériennes sans imagination. Mettre en couleur les tableaux de rapport de force semblait être le nec plus ultra de l’innovation.

Ce premier épisode, en jetant les fondamentaux qui ne seront jamais reniés dans les titres suivants de la série, est un sacré coup de pied dans un genre ronronnant: Système WEGO, troidé complète, gestion réaliste de la balistique, individuelle de toutes les troupes à pied et véhicules, des dégâts…

Combat Mission Beyond Overlord fait rapidement, malgré l’indigence de son habillage graphique, référence dans le monde du wargame tactique.
Servi par un nombre conséquent de scénarios et permettant de prendre en main toutes les nationalités opposées sur le front de l’ouest en 1944-45, CMBO est généreux, touffu et programmé pour ne pas lâcher sa proie.
NB: C’est le seule titre auquel je n’ai pas personnellement joué.

Test de Combat Mission: Beyond Overlord sur Gamekult

COMBAT MISSION : FROM BARBAROSSA TO BERLIN (2002)

  

Traditionnellement au cinéma, dans les séries à succès, le premier épisode pose les bases et trace le sillon et le second épisode devient une incontestable référence, un titre culte.

Combat Mission n’échappe pas à cette « loi des séries » et c’est logiquement, en s’emparant du très populaire thème du front de l’est, que Battlefront produit un titre encore très joué 10 ans après.

L’ordre de bataille et le nombre de scénario et campagnes s’avèrent toujours démentiels et couvrent la totalité du conflit depuis le premier jour de Barbarossa jusqu’aux dernières heures du Reich agonisant.

Le titre bénéficie un léger relooking graphique qui le rend à peu près supportable à l’oeil et d’une communauté à l’époque (et encore aujourd’hui) extrêmement active qui propose mods et scénarios en nombre presque infini.

En France, le jeu est servi par une traduction intégrale et un joli (et volumineux) manuel de jeu en bon français…ça ne durera pas.

Test de Combat Mission: From Barbarossa to Berlin sur Gamekult

COMBAT MISSION : AFRICA KORPS (2004)

 

Un épisode qui vit tranquillement les les solides acquis de ses prédécesseurs. Combat Mission 3 (ce sera le dernier Combat Mission à porter un numéro) se gorge de soleil et nous emmène dans les tribulations africaines des belligérants de la seconde guerre mondiale.

Toujours généreux en contenu (ce qui ne durera pas non plus), Afrika Korps n’hésite pas à faire un détour en Sicile et en Italie pour proposer au final un panorama complet des opérations de la seconde guerre mondiale au sud de Montauban.
Afrika Korps se révèle par contre plus chiche en innovation et, à l’exception de l’introduction des effets de la poussière dans le gameplay, Afrika Korps n’est finalement qu’un habile remaquillage de « Barbarossa to Berlin ». En outre, ça commence à se voir que c’est vraiment moche.

Afrika Korps ferme la première série des Combat Mission, baptisée dans le jargon local « CMX1 » puisqu’après un silence un peu plus long que de coutume de la part de Battlefront, la série revivra avec un nouveau moteur de jeu « CMX2 » donc.
Avec CM:BB, CM:AK forme le duo toujours cher aux fans de la première heure.

Test de Combat Mission Afrika Korps sur Gamekult

COMBAT MISSION: SHOCK FORCE (2007)

 

Après trois ans d’attente, c’est probablement l’épisode le plus controversé de la série. Shock Force ne fera pas l’unanimité pour de multiples raisons:

* L’abandon du théâtre de la deuxième guerre mondiale qui suscite la frustration (surtout en France, après qu’on ait évoqué un Combat Mission 4: Campagne de France) pour un conflit moderne et fictif en Syrie. Thème douteux, moins connu des européens, probablement à contrario apprécié des américains.

* Un nouveau moteur graphique qui, s’il confère enfin un habillage décent (mais sans froufrous), modifie très sensiblement les mécanismes de jeu, et pas forcément toujours dans le bon sens. Au passage, on relèvera la disparition de certaines options de jeu et de gameplay présents depuis l’aube de la série.

* Une sortie précipitée dans un état qui frise le scandale. Shock Force est au premier jour pétri de bugs, et ce n’est que le suivi -heureusement correct- de Battlefront qui pansera progressivement les plaies. Le produit est aujourd’hui stable et peut donc être redécouvert, comme le bon vin, avec la maturation qui lui a été nécessaire.

* Signe des temps vidéoludiques et des nouvelles politiques commerciales, Shock Force n’offre plus sur sa galette le contenu encyclopédique de ses prédécesseurs. Le saucissonnage est de rigueur et la méthode va poser les jalons, servir de mètre étalon pour tous les titres suivants. Trois modules (payants) compléteront le jeu de base; la facture s’alourdit donc pour le fanboy scrupuleux, et Battlefront n’hésitera pas à ajouter une ligne indu avec « l’affaire du patch payant », qui aura fait grincer des dents et fait couler plus d’encre qu’il n’aura sûrement garni la trésorerie de Battlefront.

Le module « Marines » puis « British forces » et enfin « NATO »(OTAN) sortiront donc, ainsi qu’un Stand Alone « Afghanistan » développé par un autre studio.

En Europe, un partenariat avec Paradox assure une sortie dans les bacs sous une présentation élégante, garnie d’une carte très dispensable mais dépourvue de manuel papier (ce qui était déjà le cas avec Afrika Korps qui se contentait d’une double page). Signe de l’évolution des temps, ce sera la dernière apparition d’un Combat Mission dans les rayonnages des allées commerciales françaises.

Test de Shock Force sur Gamekult

5 Responses to Les Prédécesseurs: De Beyond Overlord à Shock Force

  1. RouquinMalin dit :

    Vivement le prochain Combat Mission sur le front de l’Est!

  2. RouquinMalin dit :

    Est-ce que Shock Force et ses extensions fonctionnent sous Windows 7?

  3. Vinblan59 dit :

    A eux trois, ils représentent tellement d’heures de jeu (au moins une centaine)!
    Seul regret pour le CMx2 c’est la disparition des tableaux récapitulatifs de performances de chaque unité (il fallait appuyer sur entrée) qui était bien utile (ou plutôt intéressant). Enfin peut être que je n’ai pas encore trouvé la touche…

  4. Carlos dit :

    Bienvenue à Bord Vinblan 🙂

    qui était bien utile (ou plutôt intéressant)

    Tu mets le doigt dessus: c’était effectivement plus intéressant qu’utile. Savoir qu’elle est en kilo la pression au sol d’un engin est intéressant…mais sans « grille de traduction » en termes de jeu, c’est ludiquement aride. Le joueur vient pour savoir si « Le gros truc là, ça s’embourbe facilement ? », ce que la donnée « brute » ne lui permet pas de déduire. La vignette de CMX2 est moins intéressante, mais informe finalement mieux.

    Je partage donc tout à fait ton point de vue. Je trouvais ça sympa…tout en admettant qu’on puisse s’en passer en terme de jeu…et en regrettant, toutefois, qu’on ait justement décidé de s’en passer.

    Ça revient à une encyclopédie de jeu, que Battlefront n’a jamais jugé bon d’inclure.

    PS: 50 grisbis pour ta première contribution. 😉

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